Un sondage réalisé par ADP en 2016 a révélé que plus de 53 % des Tunisiens souhaitaient devenir freelances. Depuis, les chiffres concernant le travail indépendant ont littéralement explosé, Eurostat estimé à 930 000 freelances en 2021. Mais comment faire pour être freelance en Tunisie ? Faut-il s’inscrire sur une plateforme de freelances ? Faites la transition dans les meilleures conditions en suivant les quelques étapes abordées ici.
Qu’est-ce qu’un freelance ?
Rappelons qu’un freelance est un travailleur indépendant, mais n’est en aucun cas un statut juridique. Nous allons aborder tout cela dans les paragraphes à venir.
Comment devenir un freelance en Tunisie ?
Le freelancing attire de plus en plus de gens parce qu’il y a moins de stress, plus de liberté, un équilibre optimal entre vie privée et vie professionnelle et de nombreux autres avantages. Vous souhaitez franchir le pas, voici nos explications.
Êtes-vous prêt.e. pour devenir freelance ?
Il est fortement conseillé de se poser quelques questions avant de se mettre réellement à son compte.
En effet, il est impératif de comprendre dans quelle aventure l’on s’embarque et surtout, de s’assurer que l’on est assez motivé. Certes, l’aventure du freelance est très excitante, mais travailler à son compte veut aussi dire entreprendre. Et tout le monde n’a pas forcément les épaules pour le travail freelance. Se lancer aveuglément dedans serait le moyen idéal d’être rapidement débordé.
Quelques points essentiels méritent une réflexion :
- Prendre connaissance des inconvénients du statut de freelance. Les avantages sont certes, réels, mais il y a également des difficultés. Est-on assez armé pour les surmonter ? Est-ce qu’on saurait gérer la liberté nouvelle du freelance après des années de salariat ?
- S’informer sur les différents statuts juridiques possibles pour le freelance. Le choix dépendra alors du projet à réaliser et du contexte spécifique de tout un chacun. En tout cas, les freelances ont en général le choix entre l’entreprise individuelle (EI), l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL), l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) et la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU).
- S’assurer que son domaine d’activité soit compatible avec ce mode de travail. Les professions digitales et celles du secteur informatique sont très sollicitées, mais les métiers freelance sont très variés.
- Faire les calculs concernant les futurs revenus. Quel chiffre d’affaires mensuel devra-t-on ramener ? Est-il possible d’atteindre cet objectif dans le domaine d’activités concerné et avec les expériences et le savoir-faire que l’on possède ?
Quoi qu’il en soit, bien se renseigner sur le marché du freelance est essentiel à cette étape du projet. Documentez-vous longuement et consultez l’avis d’autres travailleurs indépendants pour avoir leur ressenti, voire leurs conseils. Et en prenant conscience du mode de fonctionnement du travailleur indépendant et des réalités de ce marché, le futur freelance pourra prendre des décisions de manière objective.
Quel statut juridique choisir ?
Rappelons, si besoin, qu’être freelance n’est pas un statut juridique !
Vous pouvez créer une entreprise individuelle (EI) avec des formalités simples et peu onéreuses à la création. Attention cependant, une EI n’est pas une personne morale à part donc votre patrimoine personnelle se confond avec l’EI… sauf si c’est une EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limité).
L’auto-entreprise (micro-entreprise de son nouveau nom) est également une possibilité mais avec un chiffre d’affaires limité.
Vous pouvez également créer une entreprise (SARL, EURL, SAS, SASU…) ce qui permettra, si vous le souhaitez, de vous associer dans le futur. La création d’une société est plus complexe et couteuse mais votre responsabilité est limitée aux apports initiaux.
Faire un business plan
La plupart des freelances qui échouent et redeviennent salariés n’ont pas bien préparé leur projet. Il s’agit effectivement d’un réel projet de carrière et devenir freelance ne s’improvise pas. La mise en place d’une stratégie, à travers un business plan en bonne et due forme, est essentielle.
Il faudra dans un premier temps se concentrer sur les points de départ du projet :
- Le profil du client idéal : secteur, besoins…
- Les tarifs à pratiquer et le montant des honoraires
- Les délais d’exécution
- Les méthodes de prospection (quelle valeur ajoutée mettre en avant par exemple, pour décrocher les contrats ?)
- L’organisation prévue pour être efficace.
Travailler sa communication
Cette étape consiste à mettre une stratégie marketing et une stratégie de communication en place. En d’autres termes, une fois en freelance, vous saurez que faire pour que votre activité fonctionne.
Les deux principales questions sont :
- Comment le prospect va me connaitre ? Le bouche-à-oreille est la meilleure chose qui peut vous arriver, mais cela nécessite d’avoir déjà travaillé. Allez-vous créer un site internet ? Une fiche Google My Business ? Carte de visite ? Salon ? Flyers dans la boite aux lettres ? Votre objectif, réalisez des devis !
- Comment le prospect va devenir client ? Vous faites des devis, c’est bien, mais ce n’est pas cela qui fait un chiffre d’affaires. Comment transformer vos devis en contrat ? Quelle relance faites-vous ? Pourquoi vous choisir vous et non un concurrent…
Ces 2 points sont stratégiques et s’anticipent. Si tout est bien huilé, vous allez rencontrer le succès !
Se préparer financièrement
Souvent négligée, la préparation financière est une étape clé quand on souhaite devenir freelance. Il ne faut en effet pas oublier que contrairement au salarié qui perçoit un salaire tous les mois, le freelance peut rencontrer des périodes creuses, notamment au début, en attendant les premières missions. Il est donc primordial de constituer une trésorerie qui permettra d’y faire face.
La préparation financière inclut également l’installation physique. L’aménagement d’un espace de travail à part entière est particulièrement indispensable pour ceux qui souhaitent travailler à la maison.
Le futur freelance devra par ailleurs investir dans les différents équipements indispensables pour la réalisation de ses futures missions. En effet, rappelons que beaucoup de matériels sont fournis par la société quand on est salarié. En freelance, il faut tout acheter soi-même.
Devenir enfin un freelance
L’installation du freelance est comparable à une nouvelle embauche pour un nouveau poste. Ajustez alors certains points pour que ce début d’aventure soit le plus réussi possible.
Pour les missions réalisées à la maison, le freelance doit créer un espace spécifique pour le travail. Il s’agira idéalement d’un lieu séparé de la vie de la maison. Le freelance devra aussi instaurer un horaire fixe durant lequel il ne devra pas être dérangé. Travailler à la maison ne veut pas dire disponible pour recevoir des visites à tout moment, par exemple.
Beaucoup de freelances ont commencé seuls, sans accompagnement spécifique. Cependant, on peut faire appel à des professionnels pour se faire conseiller afin de commencer une activité freelance dans les meilleures conditions.
En tout cas, voici nos articles pour mieux vous informer :
- Quels sont les métiers freelances ?
- Quels sont les avantages du freelance ?
- Comment trouver du travail en freelance ?
L’Équipe Freelances.tn